editorial Ce numéro aurait pu être sous-titré "Aventuriers de la mer et de la terre". Quelle différence, en effet, entre un paléontologue qui conduit imperturbablement ses fouilles en pleine guerre et un marin qui n'hésite pas à affronter les tempêtes de l'océan pour découvrir d'autres territoires ? La passion de la découverte les conduit l'un et l'autre à risquer leur vie. Quand celle-ci, jadis, était épargnée aux marins intrépides, ils manifestaient leur reconnaissance à la Providence par des ex-voto, oeuvres d'art populaire que nous redécouvrons aujourd'hui. C'est aussi la passion de la découverte qui a conduit les Lusignans du Poitou à Chypre où ils ont tenté l'impossible mariage de l'Occident et de l'Orient et où leur dynastie a sombré. C'est enfin sur la découverte que l'on compte, avec les risques, là encore, qu'elle représente pour les chercheurs et les praticiens, pour combattre le fléau moderne qu'est le Sida. Didier Moreau