éditorial L’Actualité Poitou-Charentes profite de l’année mondiale de la forêt pour faire le point sur une richesse méconnue de notre région, partagée entre 230 000 propriétaires. Si la recherche de l’équilibre est posée c’est bien dans ce secteur d’activité, pour articuler les fonctions environnementales et économiques. La mémoire et le bon sens des forestiers n’excluent pas de chercher des pistes nouvelles dans l’exploitation et la préservation. Dans ce cas, l’innovation n’est pas synonyme de dégradation, comme le démontre par exemple l’agroforesterie. Autre sujet issu de la nature : la montmorillonite, argile célèbre depuis plus d’un siècle, découverte à Montmorillon, mais dont le filon a été perdu. Le grand public découvre depuis peu que les scientifiques ont développé un nombre considérable d’applications de ces argiles, de l’industrie aéronautique à la cosmétique, en passant par la pharmacie et les usages domestiques. La vulgarisation scientifique permet de sortir des sempiternels clichés, qu’il s’agisse de l’argile ou de tant d’autres thèmes. Il en va de même en ce qui concerne notre regard sur le monde. Le dossier réalisé à partir du cercle réflexif sur la Méditerranée lors de l’Université internationale d’été, à Poitiers en septembre 2010, en apporte la démonstration. Universitaires, politiques, étudiants, citoyens ont dressé des constats dérangeants. En déplaçant les lignes, en décentrant la vision européocentrée, Ahmed Djebbar a permis d’initier des apports inattendus pour comprendre la Méditerranée, étrangement prémonitoires. Car ce qui reste au cœur des préoccupations des populations, c’est la vie en société. Ailleurs comme ici. Didier Moreau